Mon ciel est un livre ouvert, on le lit en suivant les étoiles. Les constellations forment les chapitres. Les mots surgissent d’une effusion, ils ébouillantes les phrases. L’histoire se répand comme une poudre. Elle est instable. Il arrive qu’on la voit osciller lamentablement.
Mon ciel est blanc comme le vent, il est la paume du Lys. Les lettres se cristallisent et forment parfois des paragraphes. On peut voyager entre les lignes, entre les mots et en dessous des phrases.
Mon ciel s’étend et s’étire comme la crête fière d’un drapeau. Mon ciel touche souvent le sol, traine, rampe et se perd. On pourrait croire qu’il est endormi, qu’il vit sans connaître le poids du moindre soucis. Pourtant, lorsque j’ai la tête dans les étoiles, je l’entends qui travaille. Il parle, il chantonne, il ronronne ou il grogne. Il rêve de devenir la coupole magistrale de cette mosquée lointaine. Il rêve d’un jardin cerclé de marbre blanc et de pierres mystérieuses. Il rêve de ne jamais s’écrouler. De ne plus être honteux de porter le nom que vous lui donnez.