Très souvent, je ne trouve aucun mot. Je n’ai plus rien à dire. Parfois dans l’espace vide que laissent les mots autour d’eux, je lis la souffrance, la tristesse, la mort. On dirait que tout cela, ne choisit toujours que les trous, les creux, les failles pour se planter. Comme s’il nous était dit: « ne cherche plus, c’est ainsi, aucun mot ne comblera jamais le néant ». Ce néant, tu ne seras plus là. Les mots nous confient l’existence, ils ont les mêmes limites. Faut-il aller au-delà, se contenter de pourquoi et de pensées muettes?
Tu marcheras entre mes phrases, dans mes silences, mes failles, mes espaces blancs. Tu seras rythme, temps mort. Repos. Paix. Tu seras l’air, le souffle, la bouffée d’oxygène de chacune de mes phrases. Toujours terriblement cruel, lancinant, narguant mes défaillances, dictant mon impuissance.
Aux abords coupants de mes cris et de mes larmes, tu m’attendras. Tu m’as donné ta parole.